Bonsoir, il est parti!

>OPINION On le savait. Ça s'en venait. Il y a eu quelques rumeurs d'un possible retour, pour nous faire peur un peu, mais maintenant c'est officiel. Le Canadien a laissé tomber Saku Koivu. Enfin!

Oui enfin, parce qu'il est temps de passer à autre chose. En fait, ça doit faire 3-4 ans que c'est le temps, mais avec Bob le DG, les choses ne bougent pas toujours rapidement.

Koivu a été un bon joueur pour le Canadien de Montréal. C'est l'un des 2 seuls choix de première ronde des années 90 à avoir eu un impact sur l'équipe (l'autre étant Turner Stevenson) et l'un des meilleurs joueurs repêché par le CH durant cette décennie (en compagnie de Markov et Ribeiro). 641 points quand même, c'est pas rien. Ça le place même au 10e rang des meilleurs pointeurs du Tricolore. 25e pour les buts, avec 191, et 6e pour les passes avec 450.

Il a toujours donné tout ce qu'il pouvait sur la glace. C'est un vrai guerrier qui se présentait à tous les matchs. Durant les années de la grosse clique, avec Rivet, Savage, Zednik, Souray c'était pas mal lui qui runnait le show. Il est revenu aider l’équipe après de terribles traitements contre le cancer et Il a faillit perdre un œil sur la glace. On ne peut l’oublier.

Bref, il en a donné pas mal au Canadien et à la ville de Montréal, et on se doit de le respecter pour tout ce qu'il a fait.

Malheureusement, Koivu a aussi dû porter le lourd fardeau d'être capitaine du Canadien. Ses coéquipiers l'ont élu à l'aube de la saison 99-00, alors qu'il avait 24 ans. Personnellement, je ne pense pas qu'il aurait dû avoir cette responsabilité. C'était probablement lui en mettre trop sur les épaules. Et comme il n'a pas su remplir ce rôle adéquatement, ça fait une sérieuse tache sur son dossier.

En 9 saisons à titre de capitaine, ses équipes n'ont jamais franchi la 2e ronde. Pire encore, son ère sera longtemps reconnue comme étant la plus difficile de l'histoire du tricolore alors que l'équipe a raté le gros party du printemps à 4 reprises durant son règne. Évidemment, ses admirateurs ont raison quand ils avancent qu'il a fait ce qu'il a pu avec les mauvaises équipes misent sur pied dans le temps de Réjean Houle et André Savard. Mais il n'a guère fait mieux avec celles de "in Bob we trust" Gainey, un gars qui sait supposément comment bâtir des équipes gagnantes (*tousse, tousse*).

Évidemment, il y a eu plusieurs critiques quant au fait que Koivu ne parlait pas français. Des critiques justifiés quant à moi. Comprenez-moi bien, je ne me suis jamais attendu à ce qu'il puisse ternir une conversation dans la langue de Molière. Mais il aurait quand même pu appliquer la méthode Gary Carter, c'est-à-dire apprendre une vingtaine de mots de Français facile à baragouiner et faire un effort de compréhension verbale. Avec cette méthode, il aurait pu se faire interviewer en français tout en répondant en anglais et baragouiner quelques mots de français pour satisfaire le public. Car oui, le capitaine de l'équipe est aussi un lien entre celle-ci et ses supporteurs. Et comme ces derniers sont constitués de francophones à 80%, un minimum d'effort aurait été apprécié. Je suis certain que les premières critiques linguistiques sont apparues très tôt après la nomination de Koivu, et me semble que s'il avait eu du jugement pour 2 cennes, il se serait arrangé pour rectifier la situation. Il aurait pu apprendre 2 mots de français par année et éviter bien des débats. Mais non! Il a préféré s'entêter à ne PAS parler la langue du peuple, et ce pendant une dizaine d'année. Remarquez, qu'il n'est pas le seul...

Parmi les capitaines qui ont chapeauté le Tricolore sur une longue période, Koivu est sans doute le pire que le club a connu. En plus des insuccès du club pendant une décennie complète, plusieurs autres indices nous porte à croire que le "C" n'aurait jamais dû se retrouver sur son chandail:

-On se souvient tous des escarmouches avec Ribeiro, ce dernier révélant même dernièrement que Koivu ne pouvait pas le blairer et le lui faisait clairement sentir dans le vestiaire. Tout un rassembleur!

- Avant même le début de la saison 2007-08, le Finlandais avait déclaré qu'il ne croyait pas aux chances du CH de remporter la Coupe Stanley... Quel exemple!

-Trop souvent on a vu le CH s'enliser dans de longues séquences infructueuses durant les dernières saisons et le capitaine ne semblait pas faire grand chose pour brasser son équipe. Durant l'une de ses slumps, coach Carbonneau avait même lancé un message à son capitaine en disant qu'un meeting d'équipe aurait du être organisé bien avant... Un vrai leader!

-Combien de fois avons-nous vu Koivu écoper de pénalités stupides pour avoir accroché (Je l’appelais Capitaine Crochet)

-Rappelez-vous la vidéo de présentation de l'équipe unilingue anglais lors du match inaugural il y a quelques saisons. Bien sur qu'il n'a pas l'entière responsabilité de cette bourde, mais quel autre manque de respect envers tout ceux qui encouragent l'équipe depuis si longtemps. Me semble qu'il aurait pu proposer de réciter la seule phrase de la vidéo en français.

-On peut pas dire qu'il a très bien supporté ses coachs non plus. Il n'a pas fait grand chose pour aider Therrien, Julien, Carbo et des rumeurs ont courus comme quoi il faisait partie de ceux qui aurait initié le congédiement de certains d'entre eux.

-Dernièrement, le capitaine s'est permis d'ignorer un paquet d'enfant qui scandait son nom lors d'une simple pratique au centre d'entraînement. C'était trop difficile de leur envoyer la main. Ils n’étaient pas assez malades.

C’est plate à dire, mais les exemples comme ça sont survenus à trop d’occasions pour qu’on puisse considérer l’ancien #11 comme un grand capitaine, ou même un bon capitaine. Le Finlandais est un joueur avec beaucoup de chien, un homme qui s’est grandement donné pour le CH, un joueur qui pouvait amasser des points et contribuer aux succès de l’équipe ; mais ce n’était pas celui qui devait la mener. J’aurais le voulu garder à Montréal encore cette année. Mais pas comme premier centre. Et surtout pas comme capitaine. Comme c’était impossible de lui retirer son titre...

Merci Saku, mais c'était l'temps!