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dimanche 6 septembre 2009

Définition d'un Fefan

>ANALYSE Si vous êtes comme moi, vous perdez beaucoup de temps à lire à peu près tout ce qu'on écrit au sujet du Canadien. Des blogs les plus nébuleux aux journalistes les plus reputés. Et quand on parle de reputé journaliste au Québec, on ne peut pas passer à coté de Réjean Tremblay du quotidien La Presse. Or depuis quelques saisons déja, il ne se gêne pas pour traiter certains fans du CH de fefans. Un titre qui en exaspère plus d'un, mais dont la signification est loin d'être claire. En analysant les indices que Tremblay laisse trainer dans ses textes, j'essaie ici de définir ce qu'est un Fefan.

Selon Wikipedia, Fefan est la troisième plus grosse île habitée des Îles Truk en Micronésie. Mais vous vous en sacrez ben. Ce qui vous intéresse, c'est de savoir ce que signifie Tremblay quand il utilise cette expression. Vous voulez surtout savoir si vous êtes vous même un Fefan.

J'ai pris en note plusieurs passages des écrits de RT pour tenter de démystifier le mystère. En lisant les citations qui suivent, je pense que vous aurez une idée assez claire des caractéristiques d'un fefan.
[...] ça veut dire encore plus de fefans qui ne savent ni écrire ni lire et qui vont inonder les blogues comme c'était le cas hier avec celui de François Gagnon. [...]

[...] Une mère m'écrit qu'elle se sent insultée quand je parle des fefans. Elle m'a fait parvenir une lettre bien écrite, avec des arguments intelligents. Donc, qu'elle ne s'inquiète pas, elle n'est pas une fefan. [...]
L'interprétation d'ERPLC: Il semble qu'un indicateur important de fefanisme soit la difficulté à exprimer ses idées et à comprendre quoi que ce soit. Un texte tout croche et bourré de fautes, comme on en voit tant, serait donc un premier indice pour découvrir un fefan.
[...] Le fefan est une boule d'émotion qui connaît l'ailier gauche du quatrième trio des Coyotes de Phoenix.[...]

[...] des fefans qui comprenent pu rien à cause qu'ils sont trop passionnés [...]

[...] Parce que le fefan, même s'il est conscient, ne raisonne pas. Il aime.[...]

[...] C'est l'amour inconditionnel du fefan qui permet de [...]
L'interprétation d'ERPLC: À la lecture de ces extraits, c'est clair que Tremblay dépeint le fefan comme un être passionné. On parle ici d'un amateur aveuglé par ses émotions, et l'amour qu'il porte à son équipe. Il ne comprend pas tout le temps, mais il aime toujours. Le genre d'amateur qui met toujours la faute sur l'arbitre ou sur l'autre équipe.
[...] Dès qu'on se demande si on est un fefan, ça veut dire qu'on ne l'est pas puisque le fefan ne réfléchit pas et, surtout, ne doute jamais. [...]

[...] Et n'oubliez pas que si vous vous demandez si vous êtes un fefan, vous ne pouvez pas en être un. [...]
L'interprétation d'ERPLC: Ces passages devraient rassurer plusieurs amateurs. C'est ben simple, selon RT, un fefan ne se pose pas de question. Donc si vous ne vous vous êtes jamais demandé si vous en étiez un, parce que vous êtes convaincus de votre statut (d'un bord ou l'autre), c'est mauvais signe...

C'est pas moi qui le dit, mais ce que je comprends quand je rapièce chaque petit indice que Tremblay laisse dans ses éditoriaux, c'est qu'en gros, un fefan aime le CH inconditionnellement, sans se poser de questions. Il se laisse guider par ses émotions. C'est le genre de gars qui parle de Coupe Stanley après 4 victoires d'affilés et qui demande un échange après 2 défaites. Il ne peut exprimer une idée clairement parce qu'il ne réfléchit pas. Il ne fait que réagir au gré des situations. Il écoute Sport 30 et suit le troupeau dans la direction qu'on l'envoi: Tel joueur a dit des conneries dans un journal Russe? Il faut l'échanger. Il marque 2 buts le match d'après? C'est un héro

Pis? Finalement, en êtes-vous un?
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13 commentaires:

Clépétar a dit...

Non.

Et ça ressemble pas mal aux indicateurs de Psycho Lady Hockey (http://psycholadyhockey.blogspot.com/) pour savoir si une fille est une puck bunny ou pas. ;)

Olivier a dit...

Un fefan, c'est un fan qui, par son opinion, vexe Réjean Tremblay.

Faut pas chercher trop loin, des fois...

Anonyme a dit...

Donc un fefan ca ressemble à bon nombre de journalistes qui couvrent le CH.

Jean-Philippe a dit...

Le problème (et cela arrive souvent lorsque l'on écoute Tremblay), c'est que "l'humble" chroniqueur reste toujours assez nébuleux dans ses explications et que, selon les circonstances, les questions, les reproches... on peut se sentir visé... ou pas !

Par exemple, quand il parle des "affreux" blogueurs, selon le contexte, il les met tous dans le même sac, ou, au besoin, ne vise que les analphabètes du web.

C'est jamais très clair avec Tremblay et d'ailleurs, si tu as éprouvé le besoin de définir le terme "fefans", c'est peut-être aussi parce que la définition "tremblaysiène" baigne dans la brume de l'approximation linguistique.

Ça me rappelle aussi les silences qu'il place, sciemment, lorsqu'il parle à Paul Arcand le matin... ne répondant pas à une question épineuse, mais dont le silence peut signifier une approbation... Mais sans le dire ! C'est qu'il est malin le Tremblay !

De cette façon, il suggère aux auditeurs que lui il SAIT, mais qu'il ne peut rien dire. C'est une méthode vieille comme le monde et usée par tous les charlatans de la planète : on laisse parler la victime, on répond par des silences évocateurs.

Autre exemple, l'enflure médiatique de l'affaire Kostitsyn... La veille des événements, Réjean "bullshit" Tremblay écrivait dans La Presse :

"Dans la seule journée d’hier, j’ai reçu des appels de policiers, d’un avocat et d’un proche des joueurs de l’équipe.

Les histoires qu’on m’a racontées sont juteuses. Et les sources sont suffisamment crédibles pour que je les croie. Elles concernent des dirigeants de l’organisation et des membres des Amigos, ce groupe de fêtards que Jean Perron a fustigé."

Source : http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/rejean-tremblay/200902/19/01-828952-journaliste-de-faits-divers.php

Voilà l'origine du délire de cette fameuse journée ! ... Quelques jours plus tard, après l'explosion du "pétard" mouillé, Réjean Tremblay n'hésite pas un seul instant à s'en prendre aux blogueurs, sur les ondes du 98.5, en les désignants comme responsables de toutes les exagérations qui ont conduit au gonflement de cette baloone !

En clair, si Jacques Demers et Michel Bergeron braillaient quasiment sur RDS ce fameux soir, c'est surtout parce que des tas de rumeurs circulaient sur les blogues !

Pardon ??? Parce qu'en relisant la chronique de Réjean Tremblay, on voit bien qu'il désigne, sans sourciller, des "dirigeants de l'organisation". Rien qu'en lisant son torchon, on s'attend à voir Pierre Boivin et Bob Gainey sortir du Centre Bell avec les menottes et c'est lui qui parle d'exagération ?

Pour ma part, cela ne fait aucun doute, la réputation de Réjean Tremblay est, très largement, surévaluée... un peu comme certains joueurs du Canadien parfois. Il a peut-être connu ses heures de gloire, jadis, mais tant il est "barré" dans l'entourage du Canadien, je doute fortement qui puisse être aussi crédible que certains analystes et commentateurs.

Alors il y a peut-être les "fefans", qu'il aime rabaisser de son ton hautin et méprisant, mais il y a aussi les "chrochroniqueurs", cette race de pseudo commentateurs sportifs qui sèment le doute, les rumeurs... même les plus infondées, mais n'hésitent pas à rejeter la faute sur les autres. Eux sont toujours "parfaits" et "humbles"...

Il y a sans doute plusieurs "chrochoniqueurs", mais le plus grand, le plus représentatif reste, et de loin, le petit Réjean.

Anonyme a dit...

Je suis daccord avec tout vos commentaires!
Olivier y va d'une suggestion très simple mais ô combien évidente!
Anonyme souligne un très bon point concernant plusieurs journalistes qui mangent dans la main de l'organisation.
Jean-Philippe a élaboré des arguments qui complètent tellement bien mon billet. Je n'ai rien à y redire!

Évidemment, je sais bien qu'il n'y a pas de véritable définition d'un fefan. Ça semble changer selon les messages que RT veut passer. Mais je trouvais intéressant de mettre les morceaux ensemble pour trouver les caractéristiques qui se retrouvaient le plus souvent dans ces textes.

SportQI a dit...

Félicitations pour cet excellent article, bien pensé et fondé sur une recherche solide. Je ne suis pas un fan de Tremblay, mais je dois admettre qu'il n'est pas un con. Il a d'ailleurs été le seul réaliste à prédire une saison décevants pour le CH l'an dernier.

Mais son succès le rend un peu arrogant et il peut se permettre de s'amuser avec le concept de féfan. À sa défense, on doit dire que ce doit être assez déprimant de parler avec certains partisans illuminés dont le sens critique est inférieur à celui d'un témoin de Jéhovah. Il y a des fois où je me dis que les féfans sont trop nombreux...

Par contre, je ne comprends pas pourquoi les fans normaux, ceux qui arrivent à voir clair, se sentent offusqués par le terme.

Anonyme a dit...

Très juste SportQI, selon les critères de RT, les fans normaux ne devraient pas du tout se sentir visés par l'éditorialiste. Mais c'est vrai qu'il n'a jamais clairement défini son insulte.

Pis je suis daccord avec toi pour dire que des partisans au cerveau mou, il y en a en masse... au moins, ils ne se tiennent pas ici!

Hacksaw Reynolds a dit...

Un fefan est un partisan bipolaire du CH. Il est au 7e ciel lorsque les Habs gagnent un match pré-saison et il rejoint sa gang pour faire une émeute quand le Canadien gagne une ronde des séries éliminatoires.

Lorsque son club adoré/détesté perd trop souvent (deux-trois matchs d'affilée) il les hue et leur lance des projectiles. Et il est bien tenté de se jeter en bas du premier pont qu'il traverse par la suite...

Christian B. a dit...

Ah! Le Fefan!

J'y ai fais souvent référence quand j'écrivais en réactions à des commentaires sur les blogues de RDS. Le Fefan pour moi est celui, ou celle, qui voit une coupe malgré l'évidence qu'il n'y en aura pas.

Le Fefan pour moi est celui ou celle qui ne va voir que le bon dans le club tout en rejetant le mauvais. Qui va voir en une recrue un messie, qui ne va jurer que par les deux derniers matchs.

C'est large le Fefan mais ils sont trop nombreux aux Québec.

LE VRAI FAN est celui qui va oser parler contre son club. Celui (ou celle, vous l'aurez compris) qui va oser critiquer les décisions de l'équipe, pour peu qu'il s'y connaisse un brin et que ces commentaires aient un minimum de sens.

LE VRAI FAN n'est pas un mouton, c'est aussi simple que ça.

Anonyme a dit...

Oh yeah! Hacksaw Reynolds et Christian B. J'adore vos descriptions. C'est vrai que le Fefan change d'avis au gré des performances de l'équipe. Mais surtout, ils se fient aux 'experts' pour forger leur avis sur une situation donnée. Et un paquet de ces experts sont des fefans eux-même. Ils sont les premiers à demander des changements après 3 défaites et à parler de Coupe Stanley après 3 victoires...

Anonyme a dit...

peut-être que RT n'estpas très claire mais tout ce que je sais c'est que je suis une fefan!!!

Anonyme a dit...

Mais on employait cette expression là avant lui mais lui donne son sens...

Pour moi c'était simplement un fan trop partisan et pas critique du tout.

Et même je pouvais trouver avant que Réjean Tremblay était plus fefan lui-même mais pas de hockey. Fefan de Marcel Aubut, Fefan de Normand Legault, de José Théodore aussi, de Patrick Roy. Il a l'esprit critique mais pas toujours. Il reste critique mais pas envers tous.

Et même avec certains au départ il avait été positif voir fefan comme Claude Brochu et Loria dans le dossier des Expos du temps mais quand les choses ont changé il a été plus du bord de Jacques Ménard. Ou encore du restaurant Alexandre sur Peel ou même de chez Parée en écrivant que cela a de la classe... Il faut comparer le club avec des méchants trous. Il semble pas y en avoir à Montréal des endroits chics comme à Paris. Genre, Moulin Rouge et autres Crazy Horse... Parée, la classe ? Voyons donc, c'est pas le cas... C'est correct, légal pareil mais en rien chic...

Bon mais question de goût. Le problème avec certains journalistes c'est qu'ils réalisent malgré leur intelligence qu'ils sont loin d'être toujours supérieurs aux fans ou aux personnes traitées de morons.

Tiens même Foglia, pourtant beaucoup plus intelligent que Réjean Tremblay, quand il traite Jack Nicholson de con parce que son comportement l'horripile... Pauvre bougre ! Tu lui arrives pas à la cheville et lui arrivera jamais ! Tu as le droit de ne pas aimer ce qu'il fait ou de ne pas vouloir être comme lui comme partisan mais... Tu n'es pas plus intelligent pour autant ! Pas PANTOUTE !

C'est une mentalité de clans cela... Laissez-faire les autres !

P.S. : Même si je les critique. J'aime bien Réjean Tremblay. Et Foglia, je l'aime beaucoup. C'est juste que maintenant, il devrait commencer à voir que oui il y a des cons mais parfois ce peut être lui le con ou bien il y a pas de cons juste des gens différents dans leur goût et mentalité !

Anonyme a dit...

Correction, les journalistes ne réalisent pas qu'ils sont souvent loins d'être supérieurs à la moyenne.

J'ai rien contre le fait d'exprimer un peu de prétention cela donne du style ! Bon mais, de là à toujours se penser plus intelligent alors qu'on est plutôt con dans notre pensée du moment...

Ce sont loin d'être des cons mais de là à mettre trop de gens dans le même bateau... Non le public est diversifié... Et Réjean d'une certaine manière à moins de couilles que Gagnon en ne tenant pas lui-même un blogue pour répondre aux gens... Non il le fait dans sa chronique...

C'est peut-être un indice qu'ils écrivent toujours mais à certains égards, ils sont dépassés par le progrès...

La Presse est un moins bon journal qu'avant et particulièrement le cahier des Sports. Cela vaut plus la peine d'y être abonné c'est plus Cyberpresse qui est intéressant et notamment pour les blogues. Ce qu'on retrouve pas sur l'édition papier.

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