L'éclosion de Perezhogin

>ANALYSE Après un séjour difficile en Amérique, l'ancien choix de 1ere ronde du Tricolore, Alex Perezhogin joue enfin à la hauteur de son talent dans la KHL. Avec les ailiers que le CH pourrait perdre cet été, Gainey sera-t-il tenté de rapatrier son prospect dans la plusse meilleur ligue du monde?

Alex Perezhogin a joué 128 matchs avec le Canadien, ne marquant pas plus de 15 buts, 34 points. Rien pour satisfaire les espoirs que le directeur du recrutement et DG de l'époque, André Savard, avait fondé sur le jeune Khazak en le repêchant au 25e rang en 2001.

Après son échec dans la LNH, Perezhogin s'est vu offrir un salaire 3 fois supérieur à ce qu'il gagnait à Montréal par le club Salavat Yulaev de Ufa. Comme Gainey ne pouvait égaler cette offre, le jeune est donc retourné sur son continent. Depuis qu'il s'aligne avec sa nouvelle équipe, il a une fiche de 91 points en 101 matchs, dont 49 buts. Il a terminé en tête des compteurs de son équipe en 2007-08, la menant au championnat de la KHL. Cette saison, il est dans les 10 premiers marqueurs de la ligue; 2 points derrière Jagr et 3 devant Radulov. Son équipe est au 1er rang du classement général.

Avant de jouer pour le Canadien, il avait produit 55 points en 95 matchs pour l'Avangard de Omsk dans la Superliga Russe. On dénote donc une grande amélioration de son jeu, personne peut le nier.

De ce coté-ci de l'Atlantique, le CH pourrait perdre les ailiers Kovalev, Tanguay, Bégin et Kostopoulos cet été. Latendresse, qu'on s'acharne à faire jouer à gauche, D'Agostini et Laraque seraient les seuls véritables ailiers droits restants si on ne resigne pas Kovalev et K-Los. Gainey devrait, à mon avis, proposer un essai à Perezhogin. Qu'il l'invite au camp avec promesse de le laisser partir en Russie s'il ne peut percer l'alignement. S'il réussit, qu'il s'engage à lui donner autant d'argent qu'il en ferait dans la KHL. Une chose est certaine, Perzhogin n'acceptera pas de jouer dans la Ligue Américaine alors qu'il est une vedette en Europe.

On perd pas grand chose à l'essayer. Le DG du Tricolore pourrait améliorer son club sans avoir à se lancer dans une guerre monétaire sur le marché des agents libres sans restriction, sans vider les coffres de l'Oncle George, et sans céder de joueur dans un échange lui permettant de mettre la main sur un scoreur. En tant que bâtisseur de l'équipe, il est du devoir de Gainey de faire signe au jeune Kazakh alors que ses droits appartiennent toujours au Canadien. La question est de savoir si le prospect est toujours intéressé par la LNH...