Premièrement, je n'étais pas très chaud à l'idée d'accueillir un gars qui avait clamé haut et fort qu'il ne jouerait jamais à Montréal. Et on ne parle pas juste d'une p'tite citation en l'air: ça avait été le titre d'une de ses chroniques pour le site web du canal de tévé spécialisé en Canadien (ils parlent d'autres sports aussi, des fois). Mais bon, il y a ben juste les fous qui changent pas d'idée. C'est son droit. Étant pas fou, je me suis donc permis de changer d'idée moi aussi et d'assouplir ma position en acceptant sa mise sous contrat. De toute manière, on avait besoin d'un tough...
Mais depuis le début de la saison, disons que je suis un peu inquiet. Premièrement, Georges est arrivé en trainant une blessure à l'aine qui l'a fait suer pas mal la saison dernière à Pittsburgh. De son propre aveu, Carbonneau lui a fait une fleur en lui permettant de jouer lors du match inaugural au Centre Bell: il n'était pas prêt. Après 13 matchs, le #17 commençe à peine à retrouver sa forme de match (gameshape). Bon c'est pas si grave... mais quand même...
Plus important, c'est de se demander si le Tricolore est plus respecté depuis que Geroges s'est joint à l'équipe? Si on regarde les coups reçus par Kostitsyn, Price, et Lapierre par exemple, force est d'admettre que non. Où sont donc les 2 pouces que tout le monde était sensé gagner avec la venue de Laraque? Où est le policier quand on a besoin de lui? Pour le moment, Bouillon et Kostopoulos ont été plus souvent à la rescousse de leur coéquipiers que Georges ne l'a fait.
Au cours de l'entre-saison, un partisan des Oilers m'avait mis en garde concernant le nouveau matamore du CH. Il m'avait confié que Laraque ne se battait qu'avec les autres poids lourds, et que les combats étaient toujours planifiés d'avance, sur les mises-au-jeu habituellement. J'espèrais tellement qu'il se fourre un doigt dans l'oeil, mais jusqu'à maintenant, on peut dire qu'il avait parfaitement raison.
Laraque confirme dailleurs cela avec les propos qu'il a tenu à Ron Fournier, alors qu'il laisse entendre qu'il ne peut pas se battre avec n'importe quel joueur. Non messieurs! Georges Laraque ne s'attaque qu'aux autres poids lourds de la LNH. Et les combats sont toujours prévus, rajoute-t-il. Les Grabovski, Ruutu, et Avery de ce monde n'ont donc pas à avoir peur du Gros Georges: selon lui, ils sont de la catégorie de Bouillon et Kostopoulos! C'est sur que je m'attends pas à voir Laraque sacrer une volée à Grabovski, mais il pourrait au moins le brasser un peu...
Finalement, tout ce que Laraque veut, c'est donner son show de boxe. Il est pas là pour défendre personne, car ce ne sont habituellement pas les toughs des autres équipes qui écoeurent les joueurs de la Flanelle. Les mises-en-échec sournoises peuvent être effectués par n'importe quels joueurs: Kurt Sauer, Mikhail Grabovski, Randy Jones, Tom Kostopoulos, Ryan Hollweg... On ne parle pas de goons ici. Pourtant, Laraque ne veut pas s'attaquer à ce type de joueurs. Et avec seulement 9 mises-en-échec en 7 matchs, on ne peut pas dire qu'il passe beaucoup de messages, non? De plus, il n'a pas été à son meilleur dans les quelques combats qu'il a livré jusqu'ici, comme vous pouvez le constater dans les vidéos que j'ai inclus ci-dessous.
On ne peut pas se fier sur lui pour défendre ses coéquipiers.
On ne peut pas penser qu'il donnera de percutantes mises-en-échec (il est trop lent).
Il ne peut pas nous aider grandement avec ses habiletés de hockeyeur.
À quoi sert-il donc?
vs Thornton
vs Fedoruk
vs Fritz
